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Ainsiune croyance qui a sans doute Ă©tĂ©, et qui demeure parfois une croyance religieuse et mĂȘme mystique, la croyance en la possibilitĂ© pour lâĂąme de se ressouvenir dâune vie antĂ©rieure, est reprise par un philosophe dans un contexte oĂč croire en la vĂ©ritĂ© dâun tel rĂ©cit nâest plus la question. De la mĂȘme façon, il nous est aujourdâhui possible de reprendre le contenu d
Ily a 4 solutions qui répondent à la définition de mots fléchés/croisés CROYANCE QUE TOUT OBJET A UNE AME. Quelles-sont les meilleures solution à la définition Croyance que tout objet
Vay Tiá»n Nhanh. LâĂ©tude des croyances aux thĂ©ories du complot est relativement rĂ©cente, puisque lâon estime que lâessentiel des connaissances en psychologie Ă ce sujet a Ă©tĂ© produit ces 15 derniĂšres annĂ©es Wood & Douglas, 2015. La rĂ©cence de lâinvestigation des dĂ©terminants des croyances aux thĂ©ories du complot explique la relative mĂ©connaissance que nous pouvons avoir de ce sujet. A cette mĂ©connaissance sâajoute la complexitĂ© reconnue de cet objet dâĂ©tude Zonis & Joseph, 1994. La thĂšse que nous dĂ©fendons dans ce travail se propose de porter un nouvel Ă©clairage sur les croyances aux thĂ©ories du complot afin dâavancer dans la comprĂ©hension de ces croyances. Tandis quâun certain nombre dâĂ©tudes ont cherchĂ© Ă mettre en Ă©vidence des facteurs cognitifs pouvant ĂȘtre Ă lâorigine de lâadhĂ©sion aux thĂ©ories du complot Brotherton & French, 2014, 2015 ; Leman & Cinnirella, 2007 ; McHoskey, 1995 ; Swami et al., 2014, nous nous sommes plus particuliĂšrement concentrĂ©s sur un terrain un peu moins explorĂ©. Il sâagit, en lâoccurrence, dâĂ©tudier le rĂŽle des motivations du soi dans lâadoption des croyances aux thĂ©ories du complot. Plus prĂ©cisĂ©ment, nous dĂ©fendons la thĂšse que le besoin de se sentir unique peut se manifester par une plus forte adhĂ©sion aux thĂ©ories du complot. En effet, les thĂ©ories du complot peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des croyances se positionnant Ă contre-courant des positions majoritaires et reposant sur des informations qui se veulent secrĂštes Mason, 2002. Ce faisant, elles sont plus susceptibles dâexercer un pouvoir de sĂ©duction sur les individus ayant un fort besoin dâunicitĂ©. Au niveau des rĂ©sultats obtenus, nous pouvons tout dâabord remarquer que conformĂ©ment Ă nos attentes, les thĂ©ories du complot semblent effectivement ĂȘtre reliĂ©es Ă ce 178 qui est non-accessible. Nous affirmons cela en nous basant sur le fait que les conspirationnistes pensent avoir eu accĂšs Ă des informations rares, difficiles Ă trouver, voire secrĂštes Etude 9. Dans cette mĂȘme Ă©tude, nous avons observĂ© que les personnes quel que soit leur niveau de croyances aux thĂ©ories du complot considĂšrent les informations quâils ont pu acquĂ©rir comme lâune des sources importantes de leurs croyances. Par ailleurs, Ă partir dâun certain seuil de croyances aux thĂ©ories du complot, les hauts conspirationnistes affirment que les informations quâils auraient acquises Ă propos de ces complots ont un poids plus important dans les dĂ©terminants de leurs croyances. Ces thĂ©ories du complot ne permettent pas seulement aux personnes de se diffĂ©rencier par lâintermĂ©diaire de lâorigine de ces croyances informations qui seraient peu connues des autres, mais Ă©galement par lâintensitĂ© de lâadhĂ©sion quâelles suscitent. En effet, les personnes les plus susceptibles de croire aux thĂ©ories du complot pensent y croire plus que les autres Etudes 4, 5 et 6. Nous pouvons alors considĂ©rer que cette conscience de lâĂ©cart entre leur propre niveau de croyances aux thĂ©ories du complot et celui attribuĂ© Ă dâautrui permettrait aux hauts conspirationnistes dâalimenter leur besoin de se sentir unique faire partir des rares qui ont vraiment compris. Nous avons fait lâhypothĂšse que les hauts conspirationnistes pourraient dĂ©river de ces croyances un certain nombre de traits valorisants. Câest ce que nous avons effectivement dĂ©montrĂ© par lâintermĂ©diaire de la tendance des hauts conspirationnistes Ă percevoir les personnes qui partagent leurs croyances comme dotĂ©es de perspicacitĂ© Etude 9. De plus, tandis que la plupart des gens pensent avoir une meilleure capacitĂ© dâintuition et de raisonnement que la moyenne conformĂ©ment Ă ce que nous pouvions attendre connaissant lâeffet meilleur que la moyenne, Ross et al., 1977, Ă partir dâun certain seuil uniquement, les thĂ©oriciens du complot creusent davantage la distance qui sĂ©pare leur auto-Ă©valuation de leur capacitĂ© dâintuition et de raisonnement de celle quâils attribuent Ă la moyenne des gens Etude 9. Enfin, nous remarquerons Ă©galement que les hauts 179 conspirationnistes pensent mieux saisir que les autres les subtilitĂ©s des informations liĂ©es aux complots Etude 6. AprĂšs avoir vu en quoi les croyances aux thĂ©ories du complot pouvaient ĂȘtre un support de diffĂ©renciation, et devenir de ce fait attractives pour les personnes qui cherchent Ă se distinguer, nous avons observĂ© que plus les personnes expriment le besoin de se sentir uniques, plus elles croient aux thĂ©ories du complot, association observĂ©e Ă plusieurs reprises Etudes 7, 8 et 10. Cette liaison entre le besoin dâunicitĂ© et les croyances aux thĂ©ories du complot nâavait jamais Ă©tĂ© observĂ©e dans la littĂ©rature. Pour terminer, afin de pouvoir avancer des arguments sur la relation causale entre besoin dâunicitĂ© et croyances aux thĂ©ories du complot, nous avons cherchĂ© Ă Ă©tudier lâeffet de la manipulation du besoin dâunicitĂ© sur les croyances aux thĂ©ories du complot Etudes 10, 11 et 12. Les rĂ©sultats obtenus sont importants pour notre thĂšse, car nous avons vu que le fait de pousser les individus Ă chercher activement Ă se diffĂ©rencier des autres les rend plus susceptibles de croire aux thĂ©ories du complot Etudes 11 et 12. Bien entendu, on pourra nous faire remarquer que la relation entre le besoin dâunicitĂ© et les croyances aux thĂ©ories du complot est relativement faible. Toutefois, il faut aussi rappeler que la taille dâeffet observĂ©e est dĂ©pendante de la manipulation expĂ©rimentale et des mesures utilisĂ©es Prentice & Miller, 1992. Par consĂ©quent, il est difficile de savoir quelle est la force de la relation entre le besoin de se sentir unique et les croyances aux thĂ©ories du complot en dehors de ce cadre expĂ©rimental prĂ©cis. De plus, il faut garder Ă lâesprit que lâestimation de la taille dâeffets moyens issus des publications en psychologie sociale correspond Ă un r de .21 expliquant 4% de variation des phĂ©nomĂšnes Ă©tudiĂ©s, Richard, Bond, & Stokes-Zoota, 2003. Quoi quâil en soit, nous voulons insister sur le fait que câest la premiĂšre fois que des travaux de recherche mettent en Ă©vidence que le fait de chercher Ă se sentir unique se traduit par de plus fortes croyances aux thĂ©ories du complot. 180 Cette thĂšse constitue une contribution originale dans le sens oĂč elle introduit le besoin dâunicitĂ© comme facteur motivationnel intervenant dans les croyances aux thĂ©ories du complot. Les rĂ©sultats obtenus permettent Ă©galement dâoffrir de nouveaux Ă©clairages sur la maniĂšre dont les croyances aux thĂ©ories du complot sâauto-alimentent. En effet, il faut se souvenir que les hauts conspirationnistes ont une dĂ©marche proactive de recherche continue de nouvelles informations sur les thĂ©ories du complot inscription Ă la newsletter dans lâEtude 2, intĂ©rĂȘt pour les nouvelles informations Ă propos des thĂ©ories du complot dans lâEtude 6. En outre, une autre raison qui pourrait contribuer Ă lâauto-alimentation de ces croyances est la prise en compte que les hauts conspirationnistes pensent dĂ©tenir des informations secrĂštes Ă propos de ces complots, tandis que lâon sait quâune information secrĂšte est considĂ©rĂ©e comme de meilleure qualitĂ© en raison mĂȘme du fait quâelle est secrĂšte Travers et al., 2014. Tout cela pourrait ainsi contribuer expliquer le pouvoir de persistance des croyances thĂ©ories du complot. Ces rĂ©sultats ne constituent pas uniquement une contribution dans le domaine de lâĂ©tude des croyances aux thĂ©ories du complot, mais Ă©galement Ă la littĂ©rature sur le besoin dâunicitĂ©. En effet, certains auteurs avaient formulĂ© antĂ©rieurement lâhypothĂšse du rĂŽle des croyances en tant que source dâun sentiment de diffĂ©rentiation Fromkin & Snyder, 1980 ; Snyder & Fromkin, 1980, mais les donnĂ©es en faveur de cette hypothĂšse Ă©taient trĂšs peu nombreuses et nâont jamais donnĂ© lieu Ă des publications dĂ©fendant clairement cette idĂ©e de croyances comme attribut dâunicitĂ©. Les rĂ©sultats de cette thĂšse peuvent ainsi venir apporter des Ă©lĂ©ments empiriques Ă cette perspective thĂ©orique.
De nombreuses donnĂ©es mettent en Ă©vidence le pouvoir persuasif de lâexposition aux thĂ©ories du complot. Par exemple, le simple fait de regarder le film JFK dâOliver Stone film sorti en 1991 allant Ă lâencontre de la thĂšse officielle selon laquelle John F. Kennedy a Ă©tĂ© victime dâun assassin isolĂ© augmente significativement chez les personnes qui viennent juste de le visionner comparĂ©es aux personnes qui ne lâont pas encore visionnĂ©, les croyances aux diffĂ©rentes thĂ©ories du complot expliquant cet assassinat, ainsi que le degrĂ© de certitude associĂ© Ă ces derniĂšres Butler, Koopman, & Zimbardo, 1995. De mĂȘme, le simple fait de regarder un extrait du film Loose Change Final Cut film qui rejette la thĂ©orie officielle des attentats du 11 Septembre 2001 entraĂźne une augmentation significative du niveau de croyances aux thĂ©ories du complot Ă propos de ces mĂȘmes Ă©vĂšnements ; Banas & Miller, 2013. Warner et Neville-Shepard 2014, qui Ă©tudient lâeffet des mĂ©dias sur les croyances aux thĂ©ories du complot, montrent Ă©galement que le fait dâexposer des gens Ă des extraits de magazines, vidĂ©os et conversations de blogs qui dĂ©fendent des thĂšses sur des complots suffit Ă 11 augmenter lâintensitĂ© de ces croyances par rapport Ă un niveau de base. Lâinfluence des mĂ©dias sur ces croyances se manifeste Ă©galement par lâobservation que les personnes qui adhĂšrent le plus Ă certaines thĂ©ories du complot sont plus susceptibles de rapporter avoir recherchĂ© des informations sur ces thĂ©ories via diffĂ©rences sources dâinformations Stieger, Gumhalter, Tran, Voracek, & Swami, 2013. Soulignons Ă©galement que des travaux suggĂšrent que ces changements de croyances sont sous-estimĂ©s par les individus qui sont exposĂ©s Ă des thĂšses conspirationnistes. En effet, Douglas et Sutton 2008 ont montrĂ© que les participants qui venaient de lire des informations relatives aux thĂ©ories du complot concernant la mort de Lady Diana sous-estimaient le niveau dâinfluence que cette lecture pourrait avoir sur eux tout en Ă©tant beaucoup plus aptes Ă anticiper un changement de croyances chez dâautres personnes. PrĂ©cisons que cette tendance Ă penser que les mĂ©dias ont plus dâinfluences sur autrui que sur soi-mĂȘme renvoie plus gĂ©nĂ©ralement Ă l'effet de la troisiĂšme personne third person effect, Davison, 1983. Remarquons que compte tenu de lâĂ©volution radicale de la vitesse et des moyens dâĂ©changes dâinformations, la diffusion de ces croyances peut se faire trĂšs rapidement. Internet joue un rĂŽle majeur dans la diffusion de ce type de croyances Bessi et al., 2015 ; Klein, Van der Linden, Pantazi, & Kissine, 2015 ; Wood, 2013. En effet, internet offre aux individus un moyen trĂšs efficace de faire de la confirmation dâhypothĂšse Wason, 1960 en orientant leurs recherches Ă partir de mots-clefs qui amĂšneront le plus souvent Ă voir ce quâils ont envie de voir Bronner, 2011. Le rĂŽle dâinternet dans la facilitation de la diffusion de ces croyances pourrait opĂ©rer au travers dâune exposition sĂ©lective des individus Ă des sites internet partageant leur position, devenant une chambre dâĂ©cho renforçant leurs croyances Warner & Neville-Shepard, 2014. En rĂ©sumĂ©, ces croyances circulent trĂšs rapidement et ont un effet persuasif qui est souvent sous-estimĂ©. 12 La facilitĂ© avec laquelle ces croyances aux thĂ©ories du complot se propagent ne poserait pas rĂ©ellement de problĂšmes si elles nâĂ©taient pas nuisibles. Or, il semblerait au contraire que ces croyances aient par ailleurs des consĂ©quences nĂ©gatives sur une variĂ©tĂ© de secteurs dâimportance capitale dans notre sociĂ©tĂ©. Parmi ces secteurs, la santĂ© publique est un des enjeux majeurs de notre sociĂ©tĂ©. Jolley et Douglas 2014a rapportent que le fait dâexposer des participants Ă du matĂ©riel suggĂ©rant lâexistence de complot sur la vaccination les vaccins feraient plus de mal que de bien rĂ©duit les intentions comportementales en faveur de la vaccination de leur enfant enfant fictif dans lâĂ©tude. Oliver et Wood 2014b montrent que les personnes qui croient le plus Ă des thĂ©ories du complot mĂ©dicales ont moins tendance Ă faire un examen clinique annuel et Ă se vacciner contre la grippe. Dâautres donnĂ©es suggĂšrent que chez les populations Afro-AmĂ©ricaines aux Ătats-Unis, les personnes qui croient Ă des thĂ©ories du complot selon lesquelles le contrĂŽle des naissances par les moyens de contraception serait une forme dĂ©guisĂ©e de gĂ©nocide dirigĂ©e contre les populations noires et que ces moyens de contraception sont nocifs ont des attitudes plus nĂ©gatives envers les moyens de contraception Thorburn & Bogart, 2005. De plus, chez ces mĂȘmes populations, les croyances aux thĂ©ories du complot concernant le SIDA sont liĂ©es positivement Ă une perception nĂ©gative de lâusage des prĂ©servatifs comme moyen de contrĂŽle des naissances, un plus grand nombre de partenaires sexuels2 Bogart & Bird, 2003, ainsi quâun plus grand nombre de rapports non-protĂ©gĂ©s chez les hommes Bogart, Galvan, Wagner, & Klein, 2011. Les croyances aux thĂ©ories du complot influencent Ă©galement nĂ©gativement la vie dĂ©mocratique, un autre secteur important de notre sociĂ©tĂ©. Le fait dâinviter les participants Ă prendre connaissance dâun texte qui argumente en faveur de la vĂ©racitĂ© dâun certain nombre 2 Une Ă©tude subsĂ©quente montre que les relations entre les croyances aux thĂ©ories du complot Ă propos du SIDA et lâattitude nĂ©gative envers les prĂ©servatifs dâune part, et lâusage irrĂ©gulier de prĂ©servatifs dâautre part, prennent seulement effet chez les hommes Bogart & Thorburn, 2006. 13 de thĂ©ories du complot diminue leur intention de prendre part Ă la vie politique, notamment lâintention dâaller voter aux prochaines Ă©lections, comparĂ©e Ă la condition dans laquelle les participants prennent connaissance dâun texte qui remet en question la vĂ©racitĂ© dâun certain nombre de thĂ©ories du complot Jolley & Douglas, 2014b, Etude 1. Ces rĂ©sultats vont dans le sens de lâĂ©tude ayant montrĂ© que le simple fait de regarder le film JFK diminue les intentions dâaller voter Butler et al., 1995. Enfin, la protection de notre environnement peut aussi ĂȘtre compromise par les croyances aux thĂ©ories du complot Douglas & Sutton, 2015 ; van der Linden, 2015. Ainsi, dans une autre sĂ©rie dâĂ©tudes, Jolley et Douglas 2014b, Etude 2 ont Ă©tudiĂ© lâimpact de lâexposition Ă diverses thĂ©ories du complot, concernant le changement climatique, sur les intentions comportementales de rĂ©duire lâempreinte carbone. Les participants sont exposĂ©s Ă un texte argumentant quâil nây aurait pas de rĂ©chauffement climatique et que les scientifiques climatologues comploteraient afin de laisser croire Ă ce rĂ©chauffement climatique de façon Ă continuer de percevoir des financements pour leur recherche. Cette lecture entraĂźne une moindre intention de se comporter de maniĂšre Ă respecter lâenvironnement comparĂ©e Ă la condition anti-thĂ©orie du complot. Ces comportements concernent par exemple le fait de choisir la marche ou le vĂ©lo comme moyen de transport, plutĂŽt que de conduire ou dâutiliser les transports en commun Jolley & Douglas, 2014b. Dâautres rĂ©sultats montrent que croire Ă une variĂ©tĂ© de thĂ©ories du complot est associĂ© positivement au rejet de la science du climat une tendance Ă nier les propositions scientifiques qui font consensus parmi les spĂ©cialistes du climat. Ces croyances vont mĂȘme jusquâĂ prĂ©dire le rejet des conclusions scientifiques en gĂ©nĂ©ral, comme refuser dâadmettre que le virus de l'immunodĂ©ficience humaine VIH soit Ă lâorigine du SIDA Lewandowsky, Oberauer, & Gignac, 2013 ; voir 14 aussi Lewandowsky, Gignac, & Oberauer, 20133. Pour conclure, en raison de leur prĂ©valence, la facilitĂ© avec laquelle elles se propagent et leurs consĂ©quences, les croyances aux thĂ©ories du complot sont un objet dâĂ©tude quâil est nĂ©cessaire dâinvestiguer.
Aller au contenu On trouve chez toutes les nations amĂ©rindiennes une nature enchantĂ©e par une multitude de forces spirituelles que chaque nation a apprivoisĂ© Ă sa maniĂšre, reconnaissant toujours la primautĂ© du Grand Esprit Ă lâorigine de toutes choses. â Jean-Marie Pelt, Nature et spiritualitĂ© En tant quâOccidentaux issus de la tradition chrĂ©tienne, nous ne pouvons que nous incliner devant cette grande sagesse qui mise sur les relations entre chaque ĂȘtre et lâinterdĂ©pendance de toutes choses, et regretter que lâon ait si peu Ă©coutĂ© ce que les AmĂ©rindiens avaient Ă nous enseigner au cours de lâhistoire. Leur tradition spirituelle rejoint, sur bien des plans, les grands fondements de la tradition chrĂ©tienne. Toutes deux ne sâopposent pas et pourraient, en dĂ©passant la mĂ©fiance, sâapporter lâune Ă lâautre. Parmi les croyances et les valeurs de la spiritualitĂ© autochtone, nous pouvons souligner celles-ci Lâexistence dâun Dieu unique, spirituel, tout-puissant, crĂ©ateur du ciel et de la terre; un Dieu dâune grande sagesse, que lâon nomme parfois Grand Esprit ou Grand MystĂšre. Une conscience profonde du sacrĂ©. Tout vient du Grand Esprit, tout a en son sein une sorte de souffle ou dâĂąme. Un grand respect pour la nature et une relation trĂšs intime avec la Terre, envisagĂ©e comme un ĂȘtre vivant Terre mĂšre. On peut comprendre la spiritualitĂ© autochtone Ă partir du concept de relation », peut-ĂȘtre mĂȘme davantage dâ interrelation », câest-Ă -dire des relations mutuelles entre les ĂȘtres. Ce concept holistique recouvre non seulement la vie humaine mais aussi la vie de lâunivers et de toutes choses quâil contient, quâelles soient animĂ©es ou non. Bref, toutes les facettes de la crĂ©ation sont interreliĂ©es et en harmonie les unes avec les autres. Tout est liĂ© par le cercle de la vie. Lâautochtone fait partie de la crĂ©ation il est en elle, non au-dessus ou Ă lâextĂ©rieur dâelle. La respecter, câest se respecter soi-mĂȘme. DâoĂč lâimportance de lâĂ©cologie, de la communautĂ© tous sont en lien les uns avec les autres, du partage, de lâhumilitĂ© vis-Ă -vis de ce grand ensemble. Une haute apprĂ©ciation de lâhospitalitĂ© vue comme une des grandes vertus. La rĂ©vĂ©rence pour les parents, le soutien et le respect des Anciens. Dans une culture orale, ce sont eux qui en savent le plus. Ils sont porteurs dâune grande sagesse. La fraternitĂ© universelle, lâĂ©galitĂ© des personnes, la paix avec toutes les personnes et tous les autres Ă©lĂ©ments de la crĂ©ation câest le groupe qui compte. Un grand respect pour les dĂ©funts, une croyance en la communication avec eux. Leurs esprits peuvent nous aider ou nous nuire. Les autochtones croient en lâimmortalitĂ© de lâĂąme, au pouvoir de la priĂšre et Ă une vie Ă©ternelle. Bien sĂ»r, tous les AmĂ©rindiens ne mettent pas en pratique la richesse de leur sentier de beautĂ© », quâils redĂ©couvrent eux-mĂȘmes de plus en plus en revenant Ă leurs racines, comme tous les chrĂ©tiens ne vivent pas selon les idĂ©aux de leur propre tradition. Mais, en apprenant lâĂ©coute et le respect mutuels, nos routes pourraient converger lâheure est Ă la rĂ©conciliation, au pardon, Ă lâamitiĂ© et Ă la fraternitĂ©. De mĂȘme, en tant que tradition millĂ©naire, les AmĂ©rindiens auraient beaucoup Ă enseigner Ă nos sociĂ©tĂ©s occidentales pour les aider Ă forger les bases dâune vĂ©ritable Ă©thique environnementale planĂ©taire et, Ă lâopposĂ© du matĂ©rialisme et de lâĂ©conomisme omniprĂ©sents, dâune maniĂšre de vivre et dâune vision de la vie qui font place au Grand MystĂšre.
croyance que tout objet Ă une Ăąme